Ce matin là, Adrian s’était réveillé avec l’envie pressante de monter à cheval. Il avait besoin de passer des barres. De plus, un concours était prévu dans peu de temps. Il fallait donc s’entraîner. Étant donné qu’Opaline et son cavalier avaient un mental d’acier, cela ne devait pas trop poser de problèmes. Le temps était tout simplement radieux. Le jeune homme pourrait donc prendre la carrière. Ce dernier s’habilla en vitesse et se pressa vers la première rangée de boxes. Sa jument se trouvait tout au fond. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme lorsqu’il aperçut Opaline. Ce qu’il l’aimait, tout de même ! Adrian entra dans le boxe et pansa sa jument, cette dernière conservant son calme habituel. Il la sella, mit sa bombe et sortit, se dirigeant à grands pas vers la carrière. Lorsqu’Opaline aperçut les obstacles, ses oreilles se dressèrent.

« Oui, ma belle, on va y aller. Calme toi, tu veux ? »

Murmura Adrian à la jolie baie. Il entra dans la carrière puis ferma la barrière et monta en selle. Sur son cheval, tout était différent. Il procéda donc à la détente. Il fallait qu’elle soit longue pour pas qu’Opaline ne chauffe. Il la marcha rênes longues, le temps qu’il étire tous ses muscles. Puis Adrian la fit trotter. En cercle, autour des obstacles. Il faisait de longues lignes droites. La jument était dans une bonne attitude. Cependant, l’allure était parfois trop rapide. Il la galopa, ensuite. La jument fit un départ plutôt brutal. * Et meeeeeerde, la séance s’annonce bien ! * Songea Adrian, les sourcils froncés. Un croisillon plutôt haut était disposé non loin. Le jeune homme laissa Opaline souffler deux minutes puis l’emmena sur la croix, mesurant les foulées et accompagnant ces dernières avec grâce. Puis Opaline décolla. Adrian fut assez surprit par la marge qu’elle mettait. Il avait beau l’avoir depuis deux ans, il n’arrivait toujours pas à s’habituer à cette particularité. Adrian fila sur un droit, la jument leva les antérieurs encore plus haut. Le jeune homme jura puis fit repasser sa jument au trot. Hélios, lui, ne mettait jamais de marge. Ses sauts avaient toujours été plats. Une ligne sur la droite se présentait à lui. 90 cm. 1m. 1m10. Oxer, deux foulées, vertical, une grande foulée, oxer. Ça n’allait pas être facile. Tant pis ! Adrian fit faire à sa jument un cercle au galop, la contrôlant pour ne pas qu’elle aille trop vite. Mais c’était raté. Elle chargea. Un pauvre obstacles de 90 centimètres. Elle fonça sur l’obstacles. Adrian n’était pas plus fort qu’elle. Il pouvait juste limiter les dégâts. Opaline décolla, juste après avoir prit une longue. Adrian se plaqua sur son encolure, en équilibre, les rênes tendues, il hurla, exaspéré ;

« Putain ! Opaline ! »

La jument ralentit sur le droit, manquant de le refuser. Adrian donna de petits coups d’éperons, puis garda ses jambe sur l’oxer d’un mètre dix. Opaline était infatigable. Elle tenta de prendre la main d’Adrian. Il la fit repasser au trot, énervé. Il retourna sur la ligne. La jument sembla avoir comprit le message. Elle mesura ses foulées et franchit les trois obstacles avec facilité. Sur un coup de tête, Adrian dirigea la jument sur un piano puis un petit spa. Il la laissa marcher puis flatta modestement son encolure.

« Allez, c’est fini pour aujourd’hui. »